Lutte contre les nuisibles

Certaines espèces animales ou végétales peuvent nuire à la santé, à l’environnement ou au cadre de vie. La commune de Fillière reste vigilante face à leur présence et rappelle l’importance de la prévention, de la vigilance citoyenne et des bons gestes à adopter pour limiter leur propagation sur le territoire.

Animaux nuisibles

Les animaux nuisibles peuvent causer des désagréments au quotidien, endommager les habitations, nuire à la biodiversité locale et représenter un risque sanitaire pour les personnes comme pour les élevages. À Fillière, la commune agit en coordination avec les habitants pour limiter leur présence. Cette vigilance partagée permet d’intervenir rapidement et efficacement face aux espèces les plus problématiques, comme les frelons asiatiques, les chenilles processionnaires ou les rongeurs. Chacun peut contribuer à cette démarche en apprenant à repérer ces espèces et à adopter les bons réflexes de prévention.

Description
Le frelon asiatique est une espèce exotique envahissante originaire d’Asie, désormais bien implantée en France. Il se reconnaît à son corps sombre, à l’extrémité orangée, et à ses pattes partiellement jaunes. Sa présence s’est fortement développée sur le territoire national, avec des conséquences importantes pour l’environnement.

Pourquoi est-il nuisible ?
Redoutable prédateur des abeilles et des insectes pollinisateurs, le frelon asiatique fragilise la biodiversité et menace l’activité apicole. Il peut également représenter un danger pour l’homme, notamment en cas de piqûres multiples ou de nid installé à proximité des habitations.

Comment le reconnaitre ?

Comment le repérer ?
Les reines fondatrices commencent à construire un petit nid dit « primaire » dès le début du printemps, souvent dans des zones visibles et accessibles : encadrement de porte ou de fenêtre, garage, abri de terrasse ou poutre de loggia. Si ce nid n’est pas détruit à temps, la colonie se développe, et la reine part alors fonder un nid principal, généralement situé en hauteur, notamment en cime d’arbre. Allo Frelons vous explique tout ce qu’il faut savoir sur ces nids.

Que faire en cas de présence ?
Il est important de ne pas intervenir soi-même. Le piégeage sélectif, mis en place en début de saison, est une solution utile pour limiter l’implantation des reines. La commune, en lien avec le département de la Haute-Savoie et les apiculteurs, installe chaque année plusieurs pièges sélectifs sur son territoire, accompagnés de panneaux explicatifs. En cas de nid repéré, il convient de le signaler rapidement via ce site. 

La commune de Fillière finance la destruction de nids, via le groupement de défense sanitaire Auvergne-Rhône-Alpes.

Rappel réglementaire
Le frelon asiatique est inscrit sur la liste des espèces exotiques envahissantes. À ce titre, sa surveillance et sa lutte font l’objet d’un suivi à l’échelle nationale et européenne. La destruction des nids doit être réalisée par des professionnels habilités.

Description
Les chenilles processionnaires sont les larves de papillons nocturnes. On distingue principalement deux espèces : la chenille processionnaire du pin et celle du chêne. Elles se caractérisent par leur déplacement en file indienne et par la présence de poils urticants sur leur corps à certains stades de développement. Ces poils sont également présents dans les nids, les cocons et les sites d’enfouissement.

Pourquoi sont-elles nuisibles ?
Leurs poils microscopiques, facilement dispersés dans l’air, peuvent provoquer de graves réactions allergiques chez l’homme et les animaux : irritations des voies respiratoires, éruptions cutanées, démangeaisons, conjonctivites, inflammations des muqueuses (notamment chez les animaux touchés à la langue ou aux yeux). Elles représentent un risque important de santé publique, en particulier pour les jeunes enfants et les animaux de compagnie.

Comment les repérer ?
Les chenilles sont visibles principalement entre janvier et juillet, selon les espèces et les conditions climatiques. Les nids sont facilement repérables : ils se présentent sous forme de grosses boules blanches soyeuses suspendues aux branches, souvent dans la partie haute des pins ou des chênes. Les déplacements groupés au sol en file sont également un signe caractéristique.

Que faire en cas de présence ?
Il ne faut ni toucher les chenilles, ni leurs nids, ni même les arbres infestés. Évitez les zones à risque pendant la période de présence des chenilles. Ne faites pas sécher de linge à proximité des arbres concernés et pensez à laver les fruits et légumes cueillis à proximité. Lors de promenades en forêt (notamment de janvier à mai pour les pins, et d’avril à juillet pour les chênes), il est conseillé de porter des vêtements couvrants, de ne pas se frotter les yeux et de bien se laver les mains au retour.

Comment réagir en cas d’exposition ?
En cas de détresse respiratoire ou de réaction allergique grave, appelez immédiatement le 15 ou le 112. Pour des symptômes plus légers (démangeaisons, rougeurs…), contactez un médecin ou un centre antipoison. Après une exposition présumée, prenez une douche, changez de vêtements et évitez tout contact prolongé. Si un animal est touché, contactez rapidement un vétérinaire ou un centre antipoison vétérinaire.

Rappel réglementaire
La lutte contre les chenilles processionnaires relève à la fois de la vigilance individuelle et des actions collectives de prévention. Si vous constatez une infestation sur l’espace public, merci d’en informer l’accueil de proximité concerné afin qu’une intervention puisse être programmée.

Description
Le moustique tigre est un insecte originaire d’Asie, aujourd’hui bien implanté en France, notamment en Haute-Savoie depuis 2012.

Comment le reconnaitre ?
Il est facilement reconnaissable à sa petite taille (environ 5 mm), à son corps rayé de noir et de blanc, et à la fine ligne blanche visible sur le dessus de sa tête. Contrairement aux moustiques classiques, il est actif en journée, en particulier le matin, en fin d’après-midi et en début de soirée.

Pourquoi est-il nuisible ?
Au-delà des piqûres fréquentes et gênantes, le moustique tigre peut, dans certaines conditions, transmettre des maladies telles que la dengue, le chikungunya ou le virus Zika. Bien qu’aucune transmission locale n’ait été constatée à Fillière à ce jour, la surveillance et la prévention sont essentielles pour limiter les risques.

Comment le repérer ?
Il vit principalement dans un rayon de 150 mètres autour de son lieu de ponte. Sa présence se manifeste par des piqûres diurnes souvent multiples et localisées, surtout autour des chevilles et des jambes. La femelle pond jusqu’à 200 œufs, notamment dans les petites accumulations d’eau stagnante.

Comment éviter son installation ?
La lutte contre le moustique tigre repose avant tout sur des gestes simples à appliquer chez soi. Il est essentiel de :

  • Vider régulièrement tous les contenants susceptibles de retenir de l’eau (soucoupes de pots, seaux, gouttières, bâches…),

  • Couvrir les récupérateurs d’eau de pluie,

  • S’assurer du bon écoulement des eaux,

  • Et surtout, parler autour de soi pour diffuser ces bonnes pratiques dans le voisinage.

Plantes invasives

Certaines espèces végétales introduites sur notre territoire peuvent se développer rapidement et perturber les écosystèmes locaux. Ces plantes invasives constituent une menace pour la biodiversité, la santé publique ou encore la stabilité des infrastructures. La commune de Fillière invite les habitants à rester vigilants, à adopter les bons réflexes et à participer à leur limitation.

Les plantes invasives prennent la place des espèces locales, réduisent la diversité végétale et déstabilisent les milieux naturels. Certaines peuvent provoquer des allergies sévères ou des brûlures cutanées. D’autres, comme la renouée du Japon, sont capables de dégrader les routes, les murs ou les berges de rivières. Leur présence entraîne des coûts élevés pour les collectivités et les propriétaires lorsqu’elles ne sont pas maîtrisées à temps.

Balsamine de l’Himalaya

Elle étouffe les plantes indigènes.

Renouée du Japon

Elle étouffe les plantes indigènes et dégrade les constructions

Solidage géant

Elle étouffe les plantes indigènes.

Buddléia de David

Elle piège les papillons endémiques qui ne sont pas adaptés à ce type de fleur.

Berce du Caucase

Elle étouffe les plantes indigènes et provoque des brûlures (sève photosensible)

Ambroisie à feuille d’armoise

Elle provoque des allergies sévères. Cas particulier car relève d’un problème de santé publique.

Si vous repérez ces plantes invasives, signalez-les via les signalement de l’application Agate .

Nos agents techniques prendront ensuite en charge votre alerte.

Quelques précautions à respecter :

  • Ne les coupez surtout pas en période de floraison : cela favoriserait la dissémination des graines.
  • Ne les déposez ni dans les déchets verts, ni sur un tas de compost, au risque d’accélérer leur propagation.

Pour limiter leur propagation, évitez d’introduire ces espèces dans vos jardins. Cela concerne notamment des plantes comme le buddléia, souvent vendu en jardinerie malgré son caractère invasif.

Surveillez régulièrement les abords de votre propriété – talus, fossés, friches – et intervenez dès les premières repousses : une action rapide est souvent la plus simple et la plus efficace.

Enfin, la prévention passe par l’information : mieux connaître ces plantes à risque, c’est mieux se protéger et agir efficacement.